Berserk est un manga culte, commencé en 1989 et toujours en cours à ce jour. Son auteur, MIURA Kentaro, décédé en 2021 a laissé les fans de l'œuvre dans le désarroi le plus total. Au delà du décès de cet auteur encore jeune (54 ans), la fin de cette saga aurait pu ne jamais voir le jour. Heureusement, MIURA avait raconté à un ami d'enfance lui aussi mangaka, MORI Koji (auteur de Suicide Island et de Holy Land) ce qu'il prévoyait pour la suite de Berserk ainsi que la fin qu'il avait déjà clairement prévue. Celui-ci a donc repris la flambeau depuis 2022 accompagné des assistants et apprentis de MIURA. Même si la parution est très lente (ce qui était déjà le cas avec l'auteur original), la série semble bel et bien partie pour avoir une fin.
Edité en France depuis 2004 par Glénat, l'œuvre ressort aujourd'hui dans un écrin digne de ce nom. Je vous propose donc une petite review de cette édition.
Couverture rigide, marque du sacrifice rouge sang et en fond très discret une image de Guts qui défourraille. La couverture interpelle.
Je ne ferais pas ici une review du manga en tant que tel, celui-ci étant très connue puisque totalement culte à juste titre. Cependant, juste pour dresser un rapide tableau, Berserk se déroule dans un monde de Dark Fantasy peuplé de monstres en tout genre. Guts, notre protagoniste, est en quête de vengeance et rien ne lui sera épargné sur le chemin du meifumado... Ah non, là je me trompe d'œuvre (toi qui a compris ce clin d'œil, tu est une personne de qualité).
Le dessin de MIURA est connu pour sa puissance et son soucis du détail donc déjà, la réédition de l'œuvre en grand format est totalement justifiée. Nous avons donc ici affaire un un format élargie (18.9 x 26.5) avec couverture rigide et signet. Les pages couleurs d'origine ont été intégrées et le côté des pages revêt une peinture rouge sang métallisé du plus bel effet. La génération d'avant avait l'intégrale de Dostoïevski en édition la Pléiade, la notre aura donc Berserk en édition prestige !
Voilà des pages couleurs en vraie couleur. les non amateurs de pages en bichromie/trichrimie (dont je ne fait pas partie, moi j'adore aussi) seront contents.
Au niveau du contenu, chaque tome contient 2 tomes de l'édition normale donc pour l'instant elle ira jusqu'au tome 21, on a de quoi voir venir. Il y a également eu une révision de la traduction.
Alors, sachant que chaque tome vous en coûtera 25€, craquage or not craquage ? Pour moi qui n'ait pas l'édition de base, c'est évident que je vais faire cette série et je suis bien content d'avoir attendu cette édition en lisant les tomes de prolétaires qui sortaient jusqu'ici. L'ajout des pages couleurs (4 pages tous les 2 chapitres à peu près ainsi que les jaquettes couleur de chaque tome simple) est pour moi un argument très fort mais la grandeur du bousin permet également de mieux apprécier le dessin mirifique. J'ai hâte de voir la fin de la série, le dessin de l'auteur ne faisant que s'améliorer tout au long du temps, ça risque de bien claquer. Pour ceux qui ont l'édition de base, le craquage est plus problématique bien entendu, d'autant que la revente des tomes de l'édition classique sera forcément plus difficile maintenant. Je pense que tout comme Black Jack ou Lone Wolf and Cub (dont j'ai parlé ici), cette série vaut son prix car la qualité est tout autant dans l'objet que dans le contenu, les deux étant prestigieux. Après restent les problèmes inhérents aux gros livres de ce type, poids, encombrement, prix plus élevé comparativement à l'équivalent en tome de base... Si vous êtes déjà fan de ce type d'édition, allez-y, celle-ci est inattaquable. Si vous n'aimez pas les parpaings, celui-ci ne vous fera sans doute pas changer d'avis. A voir dans quel camps vous vous trouvez.
Allez vous tourner le dos à Guts?
Par Xxiooup
Ajouter un commentaire
Commentaires