Il y a eu 2 périodes principales dans la carrière du Grand TEZUKA Osamu, une première allant de ses débuts de mangaka à la fin des années 40 où l'auteur révolutionne le manga avec La Nouvelle ile au trésor (1947) et sort des œuvres pour enfants avec un style adapté en partie des films de Walt Disney. Puis au milieu des années 60, des difficultés dans la vie et l'évolution du manga (notamment avec le gekiga, un type de manga plus destiné aux jeunes adultes) lui font faire évoluer son œuvre en ce sens. En France, sa seconde période est très représentée notamment par Glénat qui sort des intégrales de séries publiées à cette période. La première partie est quant à elle beaucoup moins présente sur les étals (Isan en a sorti quelques unes mais la politique éditoriale et donc tarifaire de l'éditeur les rends peu accessible). Je vous propose donc aujourd'hui une chronique de Tonkaradani, titre issu de cette première carrière du maître.

SYNOPSIS
Recueil de contes pour enfant, où un jeune écureuil de la vallée de Tonkaradani, pour retrouver sa famille, connaîtra une grande aventure faite de dangers et de découvertes...Où un poisson aux écailles d'or exercera tous vos vœux … Où un ange devra retrouver un œuf en or et faire appel au prince Saphir pour lutter contre les sorcières …
(source Nautiljon)

Tonkaradani est donc un recueil de nouvelles, la première, qui donne son nom à l'œuvre est la plus longue avec ses 90 pages, toutes les autres histoires, au nombre de 10 sont plus courtes oscillant entre 3 et 30 pages. La majorité de ces contes sont issus de l'imagination de l'auteur et quelques unes adaptées de légende populaires de par le monde. Tezuka se laisse plus ou moins le temps de développer les histoires en fonction de ses envies, et nous nous retrouvons donc avec un recueil cosmopolite a consommer à l'envie, une histoire à la fois ou la lecture du recueil dans son intégralité pour les plus voraces. Pour ma part, j'ai étalé la lecture sur plusieurs jours.
Certaines sont bien entendus plus intéressantes que d'autres mais aucune n'est mauvaise selon moi. Ce qui ressort de cette lecture est tout d'abord une patte artistique maîtrisée avec un dessin enfantin mais un discours qui l'est moins, dans la plus pure logique des contes. Le dessin à fait mouche chez moi, me renvoyant vers les dessins animés de mon enfance (j'avais des tonnes de cassettes vidéos de vieux dessins animés de Disney et d'autres studios) et la lecture s'est faite avec un sourire vissé sur les lèvres.

Au niveau de l'édition, nous avons un manga malheureusement plus disponible à tarif honnête aujourd'hui, l'œuvre étant sorti en France en 2007 dans la collection Kanko de l'éditeur Milan. Nous avons un manga sans fioriture, pas de page couleur ni de bonus, dans la droite lignée de ce qui se faisait en ce temps (lointain) de l'édition manga en France.
Ceci est le problème principal de ce manga, vaut-il le prix demandé aujourd'hui en ligne (une trentaine d'euros étant le prix le plus faible trouvé en faisant une recherche rapide sur le net, je l'ai trouvé pour ma part à un prix inférieur à son prix neuf il y a 1 ou 2 ans) ? Non, don't feed the beast, laissez les scalpers avec leur stock sur les bras. Au vu de l'intérêt renouvelé du lectorat français envers le maitre, une réédition est loin d'être impossible.
Cette rareté mis à part, je recommande sa lecture et surtout je la recommande aux enfants qui trouveront dans ce manga une porte ouverte safe vers le manga. Sa lecture est simple et divertissante, porteuse de bonnes valeurs humanistes tout en restant enfantine et le dessin fera forcément mouche.
Par Xxiooup
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