LE COUP de cœur d'EBI EST :

Mon coup de coeur d'avril est un jeu de plateau, enfin surtout un jeu de cartes solo. J'ai hésité avec un autre jeu de plateau, mais je le présenterai ultérieurement car il mérite un article complet.
Kingdom Legacy - Feudal Kingdom est un jeu solo, donc oui pour 1 joueur uniquement. Réalisé par Jonathan Fryxelius (Terraforming Mars) édité chez Fryxgames (pour la VO) en 2024 et arrivé début 2025 en français via Intrafin.
Il se présente sous la forme d'une boite avec une petite centaine de cartes, une règle qui tient sur une feuille recto verso et 2 planches de stickers. Et comme le souligne la boite du jeu, c'est un jeu Legacy.
Legacy ? Kezako ?
Legacy qui signifie Héritage est un système de jeu que soit on adore soit on déteste. Pour ma part, j'adoooore. En fait, d'une partie à l'autre, votre jeu va évoluer : de nouvelles règles, des bonus, du matériel en plus... OU EN MOINS. Là on va aborder ce qui déplait à ceux qui détestent. D'un legacy à l'autre, le jeu va vous demander de jeter des éléments, écrire sur des cartes, mettre des autocollants. Certains y voient un sacrilège "d'abimer son jeu", d'autres (moi ! moi !) y voient un réel plaisir de voir son jeu vivre, évoluer, grandir. Cela fait une dizaine d'années que ça existe. Certains auteurs, pour répondre à ceux qui ne veulent pas détruire, proposent parfois des alternatives pour ne pas déchirer des cartes. Mais les vrais, ceux qui ont compris et assument le concept, continuent dans le sens premier. Et c'est le cas ici.
Les 70 premières cartes correspondent à la base du jeu. La cinquantaine de cartes restantes n'interviendra que si le jeu vous l'indique. Le jeu va se dérouler en plusieurs manches. A la première, vous démarrez avec les 10 premières cartes. Au début de la suivante, vous ajouterez à votre paquet les cartes 11 et 12, 13 et 14 à la troisième manche... évidemment parfois il y aura quelques subtilités pour éviter la redondance.

Première manche, vous mélangez les 10 cartes et en placez 4 devant vous. Attention lorsqu'on mélange de ne pas retourner une carte car elles ont des informations différentes sur chaque section (face comme dos). A partir de là, plusieurs actions s'offrent à vous. Prospérer me permet par exemple de piocher 2 cartes de plus pour m'autoriser plus de possibilités. Je peux appliquer l'effet d'une carte comme la deuxième ci-dessus puis je la défausse. Mais le plus souvent, nous allons essayer d'améliorer une carte selon le coût indiqué en bas ou à droite d'une section. Exemple :


L'icone sous le titre d'une carte indique sa production. Ainsi je sélectionne les cartes Herbes Sauvages pour leur production et obtient 2 Or. Ainsi je peux améliorer Montagnes Lointaines (que j'avais ajouté après avoir prospéré) en payant le coût indiqué sur la première section de la carte. Ainsi je retourne la carte et elle devient une Zone Rocheuse. Dorénavant j'ai une production d'une pierre voire deux si j'applique son effet.
Et ainsi de suite nous allons améliorer nos cartes, nous offrant plus de possibilités pour répondre à des cartes plus exigeantes. Parfois des ennemis feront leur apparition pour pourrir le deck, réduire une production voire détruire des cartes.

Voilà comme je l'ai expliqué plus haut, pour découvrir un Autel, je devrai sacrifier mon puits sacré en le détruisant. Bref en le déchirant mais la règle donne d'autres propositions comme la brûler^^.
On améliore ses cartes, on enrichit son deck avec de nouvelles cartes débloquées, on affronte des ennemis. Parfois le jeu nous donne des quêtes pour marquer plus de points en fin de partie. On continue ainsi jusqu'à révéler la 70e carte. Dernière manche puis on compte ses points. On peut enregistrer sa partie sur le net dans un tableau de score afin de voir qui est le plus fort. Puis on peut continuer l'aventure avec 3 mini-extensions incluses dans le jeu de base et 2 extensions à acheter. D'autres sont à paraître puisqu'il est prévu que l'on puisse en jouer dix.
Excellente découverte, j'ai fait nuit blanche sur le jeu de base. Et de temps en temps, je sors ma boite et me fais une petite extension. Pour qui aime le solo et le legacy, c'est un must have !
le coup de cœur de xxiooup est :

Xenoblade Chronicles est un jeu initialement sorti sur Wii en 2012 en Europe. La Wii est une console qui ne m'a jamais intéressé en son temps (bon si, pour 2 jeux, celui-ci et surtout Sin and Punishment 2 dont je parlerais sans doute un jour) et donc je ne la possédais pas. Malgré cet état de fait, je me souviens avoir craqué à cette époque là pour Xenoblade Chronicles, son scénario et sa direction artistique étant particulièrement intéressants à mes yeux. Quand en 2020 un remaster est annoncé sur la Switch, il ne me faut pas longtemps pour craquer pour ce doux sésame tant estimé sur le papier. Aujourd'hui, sa présence dans cette catégorie "coup de cœur" vous apporte mon avis. Voyons en quoi ce jeu est pour moi une authentique pépite.

Bionis et Mekonis, deux géants se battent dans un océan, le coups portés sont violents, Mékonis perd un bras mais parvient à blesser mortellement son adversaire qui profitera de ses dernières forces pour lui assener un coup d'épée fatal. Double KO, nos deux protagonistes meurent sur place. L'histoire aurait pu s'arrêter là mais le jeu aurait été bien trop court donc nous nous retrouvons bien longtemps après. Les géants se sont fossilisés dans leur position finale et la vie s'est développée sur eux. Sur Bionis se sont développés des êtres humanoïdes, les Homz, des sortent de peluches insupportables, les Nopons et une race d'elf, les Hayenthes. Ces 3 espèces vivent en harmonie chacune dans leur coin du géant.
De l'autre côté de l'épée, une race de robots se développe et ceux-ci ont des idées bien plus belliqueuses que leurs homologues fait de chair et de sang. L'épée qui sert de pont entre les 2 géants est le théâtre d'une bataille gagnée par les humains grâce au héros Dunban, équipé de l'épée Monado, seule capable de vaincre les Mekonis. Quelques années plus tard, la paix est revenue et chacun vis sa vie dans l'insouciance d'un monde qui semble idyllique. Bien entendu, les Mekonis feront leur grand retour, propageant drames et désolation sur leur passage. Ceci poussera Shulk, notre héros à reprendre le flambeau de Dunban et se venger du traumatisme qui vient de s'abattre sur lui.
Que veulent les Mekonis ?
Pourquoi sont ils revenus ?
Quel est cet étrange Mekonis, le facia, doué de parole contrairement aux autres ?
Et surtout, quel est le secret de Monado ?
Vous aurez les réponses à toutes ses questions et plus encore en vous lançant dans cette épopée salvatrice qui vous marquera assurément.

Xenoblade se présente comme un JRPG assez classique au niveau du scénario mais relativement novateur au niveau du gameplay pour un RPG japonais. En effet, les combats sont en temps réel, on sélectionne sa cible et notre personnage se charge de taper tout seul. En bas de l'écran se trouve une barre d'attaques et de magie que nous lançons au gré de nos envies, une fois utilisés, ceux-ci ne sont plus disponibles pendant un temps de recharge variable. Donc un style de combats assez proche des géniaux Star Wars Knights of The Old Republic ou des MMO-RPG (genre que je déteste, soit-dit en passant). En dehors des combats, l'exploration est de mise. Ou pas. Je m'explique.
Dans le monde de Xenoblade, pas de barrière invisible, si vous voyez un endroit, c'est que vous pouvez vous y rendre, des zones secrètes sont d'ailleurs disséminés dans la map. Cette exploration est une vrai side-quest du jeu car si vous le souhaitez, vous pouvez totalement zapper l'exploration en suivant le marqueur qui vous indique où aller pour continuer la trame. Ainsi, le joueur pressé pourras suivre le scénario et s'y cantonner. L'aventurier pourra pour sa part retourner les zones dans tous les sens pour tout trouver. Et le joueur lambda fera certainement un peu des 2. Même si la recherche du 100% n'est vraiment pas mon truc, il faut avouer que le côté exploration est très grisant et gravir différents obstacles pour arriver sur un chouette point de vue offre un sentiment de satisfaction qui émule assez bien celui que l'on ressent après une longue marche IRL et que l'on voit enfin le pourquoi de notre marche. Ce sentiment d'avoir mérité cela.

Niveau scénario, même si l'idée de base est relativement manichéenne et déjà-vu dans un premier temps et que les personnages sont de purs clichés du JRPG, force est de constater que tout s'améliore au bout de quelques heures et des personnages intéressants font leur apparition, le scénario s'épaissit et s'assombri. Chaque fin de chapitre, au nombre de 17, se termine dans un climax des plus intéressants. Certains filent même les poils au vieux briscard du JV que je suis. L'envie de prolonger l'histoire est belle et bien présente et cette dichotomie entre exploration libre du monde (facilité par un système de téléportation très pratique) et rusher le scénario pourras des fois mener à de vrais cas de conscience.
En ce qui concerne le portage, nous avons un jeu qui fait pitié face à la concurrence sur des machines plus puissantes (bien plus jolie et fin que l'original cependant) mais n'a pas à rougir en mode portable (d'façon je ne joue que comme ça, j'ai qu'une Switch light). Les musiques et doublages sont excellents également. Un chapitre a été ajouté par rapport à la version Wii, sympa !
Durée de vie adaptable en fonction des envies, combats nerveux et rapides, réalisation très honnête et univers totalement cohérent et enchanteur, je ne vois pas ce qui devrait retenir les gens de se lancer. Méritant sa place dans les coups de cœur.
Ajouter un commentaire
Commentaires