The Quintessential Quintuplets

The Quintessential Quintuplets de HARUBA Negi est un manga édité au Japon à partir de 2017. Il est tout d'abord paru en 2020 en France dans une édition "normale" et une seconde fois en édition tout en couleur, dans les 2 cas chez Pika. C'est de cette version dont je vais vous parler ici. Il s'agit de la 3e œuvre de l'auteur.

Il nous est proposé de suivre les pas de Futaro, jeune garçon sans le sous, très studieux et ayant un réel problème avec les rapports humains. Un jour, il rencontre Itsuki, nouvellement arrivée dans son lycée avec laquelle il s'embrouille directement. Le soir son père lui apprend qu'il lui a dégotté un emploi bien payé, il sera professeur particulier pour une jeune fille bien née, qui n'est autre, vous vous en doutez, qu'Itsuki. Alors qu'il tente de se rattraper de ses goujateries à l'encontre de cette dernière, il découvre que si son poste est payé 5 fois le tarif normal, c'est qu'Itsuki ne sera pas la seule à qui il devra faire cours, mais qu'elle est accompagnée de 4 sœurs, toutes plus différentes les unes des autres au niveau du caractère malgré leur ressemblance physique. Commence alors un combat contre son asocialité, contre les jeunes filles peu enjoué à l'idée d'apprendre avec lui mais surtout une histoire d'amour qui s'annonce bien difficile. Nous savons qu'il finira par épouser une des sœurs, mais laquelle ?

Nous le savons dès le début, Futaro épousera une des sœurs, mais laquelle?

Le côté "How I met your mother" évacué, nous suivons le quotidien de Futaro, bien décidé à se battre tout d'abord contre les sœurs puis pour elle. Evacuons le plus évident, le dessin est très sympa, simple sans être simpliste, les personnages sont tous reconnaissables et les décors réussis. L'ajout de la couleur est une très bonne chose, avec des tons pastel, elle apporte clairement de la vie au manga. 

Mon problème avec les harem manga vient surtout des œuvres de HAKAMATSU Ken. J'ai dans un premier temps aimé Love Hina avant d'en avoir ras le bol des situations abracadabrantesques à répétition. Quand à Negima, j'ai détesté, c'est censé parlé d'amour mais les personnages sont des gosses qui passent leur vie à se courir après (au sens propre !). Après ce manga, je m'étais promis que je ne lirais plus de harem. Mais le dessin de HARUBA Negi m'a diablement attiré et, connaissant mon amour pour les pages couleurs, je ne pouvais pas ne pas essayer.

Ici, l'auteur arrive à éviter les écueils du genre. Les quiproquos ne vous font pas rire ? Pas de ça ici. Les persos ne passent pas leur vie à se courir après et les situations sont suffisamment réalistes pour ne pas semblées sorties de nulle part. Bien sûr, notre héros se doit de disposer d'une personnalité un peu fourre-tout (pour l'identification m'voyez) et le fait que tout le monde ou presque tombe amoureuse du héros semble un peu facile.  Les contraintes du genre. On ne lis pas un manga de sport si l'aspect sport nous ennuie ? Bah des fois si, et des fois ça fais du bien. C'est le cas ici.

Cette case m'a fait beaucoup rire. Ce type d'humour à froid marche très bien sur moi.

Non dénué d'un certain humour, frais et sans redite ou temps mort, ce manga très feel good se laisse lire sans aucun déplaisir, certains moments sont vraiment très plaisant et on se prend d'une réelle affection pour les personnages très facilement. De plus, l'auteur ne tombe pas (trop) dans le voyeurisme malgré les formes avantageuses des protagonistes principales, un bon point. Pour moi, il n'a pas de défaut et, pour peu que vous oyez sensible aux personnages, il vous fera passer un moment agréable, pas prise de tête et maîtrisé de bous en bout. Je relirai cette œuvre dans quelques années avec le même plaisir que l'on retrouve de vieux potes avec qui on s'est perdu de vue sans raison particulière et que la vie nous a fait recroiser.