Ouf dernier jour pour publier l'épisode du mois. J'ai failli zapper. Commençons l'année avec du chill et de l'humour.

Escale à Yokohama de Hitoshi HASHINANO chez MEIAN - 1994 (VF 2021) - 150 pages N&B - série en 14 volumes
Alpha tient un petit café, à l’écart de la ville. Le temps s’y écoule paisiblement, comme si plus rien n’avait d’importance. Entre deux approvisionnements à la ville de Yokohama, elle observe le monde, regarde le soleil se lever puis se coucher, et profite du temps qu’elle passe avec ses rares clients. Malgré les apparences, la belle Alpha est un robot, et cela fait bien longtemps qu’elle est là...
A la lecture de ce premier volume, il ne se passe rien de plus que ce qui est décrit dans l'introduction ci-dessus. Nous profitons de la journée qui s'offre à Alpha à ses côtés et des interactions avec les divers personnages. Elle fait parfois référence à son maitre et d'ailleurs à la fin de ce premier tome il y a peut-être un semblant de cliffhanger à son sujet. Mais ce n'est pas un titre qui a besoin de ce genre d'effet.

Il y a quelques jours j'ai dit que seul BlackBox savait nous proposer des titres des années 80 et 90 et finalement j'en découvre un autre chez Meian avec cette escale à Yokohama. Bah mine de rien, nous sommes encore en présence d'un bon titre. Il ne se passe pas grand chose dans ce volume mais c'est suffisamment dépaysant, reposant pour plaire. Evidemment la série comporte 14 volumes et ma première interrogation est "qu'est-ce qu'il va bien pouvoir se passer si c'est comme ça tout du long ?" En tout cas, je suis conquis et je continuerai avec à minima le volume 2, déjà dans ma besace chez Anime Store.
Boku wa Shitataka-kun de Motoei SHINZAWA chez BlackBox - 1989 (VF 2023) - 200 pages N&B - série en 5 volumes
Shitataka est un jeune garçon qui vient de déménager dans le quartier d’Ôsawagi avec sa famille. Malgré sa petite taille, il est doté d’une force incroyable. Tout le contraire de sa soeur jumelle, Azayaka. Où qu’il soit, Shitataka provoque toujours des bêtises les plus démentielles les unes que les autres, au grand désarroi de sa soeur, de sa nouvelle maîtresse et de son rival.
Ce volume se découpe en plusieurs histoires courtes : le temps d'un running gag. Simuler un incendie à l'établissement scolaire pour faire diversion afin de bruler son devoir noté zéro ; passer en mode "grand" pour se faire passer pour son père et aller à la réunion parents-profs... Avec toujours une rivalité avec d'autres gars de la classe suite à un différend dans la première histoire, avant la rentrée des classes.

Nous voilà en présence d'une nouvelle série de l'auteur de Kimengumi (Le collège fou fou fou) et ça se sent dès les premières cases. Encore du loufoque. Par contre bien que les gosses donnent l'impression d'être des collégiens, ici ils ont 8 ans et sont donc en primaire. oui oui. Pas d'effet super deformed du moins pour le moment. Sinon c'est drôle, amusant, sympathique... mais oui perso y a un mais. Pour moi c'est le genre de livre que je pourrai mettre dans mes toilettes. Hop posé pour le caca (restons dans le même ton), je lis 3 histoires et la suite au prochain popo. Comme Kimengumi : un ou deux épisodes de 5 minutes le mercredi matin au club do, c'était bien mais pas plus.
Bref à moins d'être super fan, si vous aimez Kimengumi, vous ne serez pas dépaysé. Mais perso, 1 tome m'a suffit.
Akane Banashi de Yuki SUENAGA et Takamasa MOUE chez Ki-Oon - 2022 (VF 2023) - 192 pages N&B - série en cours
Shinta s'est perfectionné 13 ans durant afin d'atteindre le statut de Shin'uchi, le plus haut rang des rakugoka. Mais malgré sa très bonne performance lors de l'examen de passage, le juge de l'épreuve, l'émérite Maître Arakawa Issho, a décidé de renvoyer l'ensemble des participants sans donner davantage d'explication ! Ainsi s'arrêta nette la carrière de Shinta, qui avait tant sacrifié pour accomplir son rêve. Mais Akane, la fille de Shinta qui admirait son père et son rakugo plus que tout, ne compte pas en rester là !
Un premier volume qui présente brièvement le rakugo - voir plus bas. Shinta, l'idole de sa fille Akane, passe l'examen et échoue. Akane supplie le maitre de son père pour prendre le relais. Il va lui donner des cours en fufu car elles est trop jeune. 6 ans plus tard, elle va se retrouver pour la première fois à jouer sur scène. Faisant bonne impression, le maitre décide d'officialiser son apprentissage qu'elle devra suivre auprès de 4 autres disciples.

Alleeez, encore un manga à suivre ! Je l'ai acheté par curiosité (il était à 1,90€ ça passe) car sur le papier ça m'emballait moyennement. Mais vu que les critiques sont assez positives, j'ai franchi le pas. Et j'ai bien fait. C'est marrant car on retrouve la meta classique du shonen (jeune padawan qui va apprendre d'un maitre et d'autres élèves, qui a un objectif précis, et qui déjà impressionne par son jeune talent) sur un thème bien loin des ninjas, pirates & cie. En fait ça me fait penser au plaisir que j'avais pris lorsque j'avais commencé Hikaru no Go (un manga sur le jeu de Go). Dès les premières pages on s'attache à l'Akane de 11 ans, et on prend plaisir à suivre la même 6 ans plus tard. 8 tomes sont sortis en France sur 14 actuels au Japon. Espérons qu'on ne parte pas sur un shonen à 50 tomes et plus.
Bref je recommande vivement.
Par Ebi

le rakugo
Cet art narratif traditionnel remonte au XVIe siècle. Le Rakugo est l'art de la « parole qui a une chute ». Cette chute prend souvent la simple forme d'un calembour. Art codifié, le conteur est à genoux sur un coussin et ne peut mouvoir que le haut de son corps. Cette contrainte formelle oblige l’artiste à développer toutes ses possibilités vocales, rythmiques, à ménager ses effets pour mieux exacerber la chute attendue.
Le rakugoka (conteur) est capable de donner vie à tous les personnages de l’époque Edo (1603-1868) : un samouraï, un riche marchand, une geisha ou l’idiot du quartier, etc.
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